Dragonfly Paramoteur vous souhaite une excellente année 2024 avec le plus de vols électriques décarbonés possibles.
Pourquoi décarbonés ? Parce que cet article d’analyse synthèse se penche sur les émissions de CO2 de votre activité ULM favorite : le paramoteur.
Spoiler : âmes sensibles et vieux pilotes s’abstenir, cet article est politiquement incorrect pour les paramoteurs thermiques…mais il est entièrement basé sur un raisonnement transparent et sourcé.
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Bilan énergétique et CO2 d’un paramoteur monoplace décollage à pieds : thermique, électrique et Dragonfly
Nous avons comparé les consommations d’énergie et les émissions de carbone (hors fumée et particules) d’un paramoteur thermique moyen, d’un paramoteur électrique monorotor et d’un paramoteur Dragonfly birotor.
Pour faire un bilan carbone de l’ULM le plus honnête et juste possible, il faut connaitre les émissions de CO2 de l’électricité utilisée pour recharger sa batterie. Ceci est également valable pour toute autre batterie, comme les voitures électriques (en Pologne, une Tesla émet autant, voir plus, de CO2 qu’un Diesel).
Nous avons donc choisi de comparer 3 zones géographiques : la France, l’Europe et les USA. Nous connaissons les émissions moyennes de la production électrique en gr CO2/kWh pour chacune de ces zones.
Méthodologie : nous connaissons les consommations moyennes des 3 types de paramoteurs ainsi que les émissions par pays.
Nous avons retenu une valeur moyenne assez basse pour la consommation du paramoteur thermique, soit 4L/h. En effet; beaucoup de modèles de paramoteur (un paramoteur = une aile + un moteur), notamment quand on vole avec des ailes rapides (moins de 20 m²) consomment bien plus que 4 L/h.
Nous avons également calculé l’énergie primaire par heure de vol pour les 3 types ainsi que la réduction obtenue grâce au vol électrique.
Analyses : voler en paramoteur électrique en France, c’est réduire sa consommation d’énergie primaire d’environ 80% et ses émissions de CO2 de manière substantielle…
Voler en paramoteur électrique, c’est rejeter 80 % à 95 % de CO2 en moins
La seconde étape consiste à comparer les réductions des émissions de CO2 pour les 3 zones par rapport aux 9200 gr de CO2/h d’un paramoteur consommant 4L/h.
Logiquement, plus les kWh électriques sont décarbonés (et la France excelle à ce niveau), plus il y a de réduction des émissions en vol électrique.
Analyses : pour plus de clarté, car c’est l’unité de mesure utilisée dans l’automobile, nous avons converti les émissions de CO2 en grammes de CO2 par km en supposant une vitesse sol moyenne en paramoteur de 40 km/h.
Nous voyons que les émissions d’un paramoteur thermique par km, même à 4L/h, sont assez importantes puisqu’elles s’élèvent à 230 gr/km.
10L/100 km à 40 km/h pour 1 personne…la « terrible efficacité » énergétique du paramoteur thermique
Des émissions de 230 gr/km correspondent à une voiture essence qui consommerait 10L/100 km.
En toute rigueur et dans les 3 cas, il faudrait ajouter les émissions indirectes de CO2 liées à l’activité ULM. Par exemple, il faut ajouter la préparation du vol : en autres, les émissions de CO2 pour aller au terrain de décollage. Plus votre terrain est loin et plus votre vol est court, plus cela impactera sur les émissions de CO2 au km de votre vol moteur. Il faudrait également ajouter celles de la fabrication (CO2 gris) de chaque machine mais ceci assez compliqué vue les inconnues en jeu (même pour l’industrie automobile des chiffres fiables sont difficile à trouver).
Il y a donc ici trop d’inconnues pour faire un bilan global très précis, mais chaque pilote pourrait s’amuser à le faire au cas par cas en connaissant ses propres informations (km de votre terrain, consommation de votre voiture, durée moyenne de vos vols…).
Ce qui est important de retenir est que, à la vue des différences importantes sur les émissions de CO2, en utilisation un paramoteur thermique émettra toujours plus de CO2 qu’un paramoteur électrique.
Ceci s’explique car le rendement d’un moteur thermique 2 temps est très mauvais par rapport aux centrales thermiques électriques, que le nucléaire émet peu de de CO2 et que les énergies renouvelables progressent à grand pas avec de faibles émissions !
Un malus écologique appliqué à l’ULM s’élèverait à 60 000€ pour un paramoteur monoplace thermique neuf
Si le gouvernement français (ou un autre) décidait un jour d’appliquer au monde de l’ULM le malus CO2 automobile avec la même méthode cela ferait mal, très très mal.
En effet, d’après le barème 2024 du malus écologique, à 230 gr/km, il faudrait appliquer un malus écologique de…60 000 € à chaque paramoteur thermique neuf vendu !
Oui oui, vous avez bien lu : 60 000 € de malus, c’est à dire 10 fois le prix public d’un paramoteur thermique décollage à pied monoplace !
Si un ULM thermique neuf était taxé comme une voiture, le malus 2024 pour les paramoteurs thermiques, à 230 gr/km, serait de 60 000 €. C’est à dire 10 fois le prix d’un paramoteur monoplace. Même à 160 gr/km (soit une consommation de 2.8L/h), le malus serait encore de près de 4300€.
De telles mesures écologiques tueraient instantanément le marché du paramoteur thermique neuf. Heureusement pour le moment aucune décision politique ne va dans ce sens…mais elle pourrait arriver un jour dans l’esprit de certains politiques, même de manière atténuée.
Une bonne raison de développer des solutions technologiques alternatives performantes et concurrentielles comme Dragonfly !
Source : https://www.largus.fr/actualite-automobile/malus-ecologique-2024-le-bareme-officiel-du-nouveau-malus-automobile-30029591.html
CO2 d’une voiture neuve VS paramoteur : 100 km en voiture, c’est 40h de vol en Dragonfly !
Pour continuer un peu plus dans la comparaison voiture et paramoteur, nous nous sommes amusés à faire les calculs comparatifs suivants : combien de CO2/km par rapport à une voiture neuve (à 95 gr/CO2), et quel équivalent km et équivalent horaire des émissions de CO2 de la pratique du paramoteur en France ?
Analyses : en France sur les gr CO2/km, chaque km effectué en paramoteur thermique produit 2.4 fois plus de CO2 qu’une voiture neuve vendue en France (à 95 gr CO2/km de moyenne, chiffre de 2022).
A l’opposé, un paramoteur électrique en émet 9 fois moins et un Dragonfly 16 fois moins au km.
Si on compare au km parcouru, chaque heure de vol en paramoteur thermique représente l’équivalent CO2 de 97 km avec une voiture moderne mais de seulement 4,3 km et 2,6 km en vol électrique ou Dragonfly.
Autrement dit, très probablement moins de km qu’entre chez vous et votre terrain de paramoteur : en bilan global vous produiriez plus de CO2 indirect de préparation à votre vol qu’en volant en paramoteur électrique.
Sur les heures de vol, faire 100 km avec une voiture qui émet 95 gr CO2/km va émettre 9500 gr de CO2. Quelle durée de vol ces 9500 gr représentent en vol thermique ou électrique ?
9500 gr de CO2 sont l’équivalent d’un peu plus d’une heure de vol en paramoteur thermique, de plus de 23h en paramoteur électrique monorotor et de presque 40h de vol en Dragonfly !
De quoi parcourir respectivement 920 km et 1560 km en vol (toujours à 40 km/h) pour la même quantité de CO2…On retrouve les coefficients 9 et 16 plus haut : en France, un paramoteur électrique émet au moins 9 fois moins de CO2 par km qu’une voiture moderne…
Étonnant, n’est ce pas ?
Intéressantes comparaisons.
Cela dit le vol en paramoteur est une activité de loisir qui ne permet pas de faire tellement de choses par rapport à une voiture, et avec moins de confort. Le paysage, le bol d’air (parfois froid) et le point de vue par contre sont imbattables.
Je retiens que Dragonfly électrique avec un peu d’électricité renouvelable est le meilleur paramoteur du point de vue écologique.
Je pense qu’il est inutile et contre productif de parler de CO2 car pour beaucoup d’entre-nous il est trop difficile de se projeter dans le futur. Parler de pollution que l’on peut sentir et des conséquences de notre dépendance aux énergies fossiles que l’on peut directement voir lorsqu’on fait le plein, est plus concret. Nous pouvons aussi tous facilement comprendre l’importance de notre autonomie énergétique en pensant aux innombrables conflits provoqués depuis des décennies par cette manne localisée dans quelques régions. De même penser aux espèces que nous côtoyions enfants dans la nature et que nos petits-enfants ne verront définitivement plus jamais, nous parle davantage. Concernant l’électro-mobilité il suffit de comprendre (et admirer) comment fonctionne un moteur thermique et le comparer à une motorisation électrique pour réaliser ses avantages autres qu’écologiques. Sa simplicité, son efficience et sa fiabilité sont évidents. Les atouts écologiques sont des +, évidemment très importants, mais pas convaincants pour la majorité de nos concitoyens. L’électrification de l’aviation légère est inéluctable, la seule inconnue est le temps que cela prendra. Commençons sans attendre comme vous le faites par les aéronefs légers, paramoteurs et pendulaires monoplaces. Bravo pour votre initiative.