Les FAQ (« Frequently Asked Questions » comme « Questions les plus fréquentes ») répondent, comme leur nom l’indique aux interrogations ou questions les plus courantes. Si néanmoins, vous aviez une autre question pertinente et légitime, n’hésitez pas à nous contacter ou répondre au sondage Dragonfly et nous mettrons à jour cette page.
1. Quel est l’intérêt de mettre 2 hélices contra-rotatives latérales sur un paramoteur ou un ULM ?
Les paramoteurs ont été conçus, et c’est resté pareil depuis l’origine, comme de gros ventilateurs et l’hélice est en bonne partie sous le vent de la sellette et du pilote. Sauf que, quand vous voulez qu’un ventilateur fonctionne bien, vous ne mettez pas votre main devant. On a le même soucis avec d’autres ULM monomoteur propulsifs comme les pendulaires et les autogires.
Déporter les hélices à gauche et à droite du pilote permet d’améliorer considérablement l’efficacité propulsive des hélices.
De plus un Dragonfly a des hélices contra-rotatives, ce qui supprime totalement l’effet du couple moteur et diminue les effets gyroscopiques, ces 2 effets nuisent à la maniabilité d’un ULM.
Au final un Dragonfly se pilote, presque, comme un parapente et nos derniers essais montrent une efficacité énergétique améliorée de l’ordre de 40 % par rapport à un paramoteur électrique mono rotor. Ce qui est assez considérable…
Enfin une régulation de sécurité et de confort permettra de sécuriser les vols, stabiliser la machine (ligne droite) ou même d’améliorer la maniabilité en virage avec une poussée asymétrique régulée.
Un Dragonfly peut donc simuler un pilotage a la sellette, et on peut même envisager un autopilote (mais chaque chose en son temps…).
2. J’ai toujours entendu qu’en France, les ULM devaient être monomoteurs, qu’en est-il réellement ?
(Le projet Dragonfly a été développé en France. Nous nous intéressons donc à la règlementation française)
Premièrement ce n’est pas tout a fait vrai, les ULM aérostats peuvent être multimoteurs et il y a déjà eu des 3 axes push-pull bimoteur qui ont été homologués.
En France pour les paramoteurs, la réglementation actuelle est basée sur l’Arrêté du 23 septembre 1998 relatif aux aéronefs ultralégers motorisés, (lien miroir) il sous entend « monomoteur (thermique) ». Cet arrêté a été régulièrement mis en jour, la dernière date de 2021, et il y a déjà des exceptions pour les machines électriques.
Arrêté du 23 septembre 1998 relatif aux aéronefs ultralégers motorisés
Instructions ULM de la DGAC et DSAC : les règles techniques
La DGAC et DSAC publient régulièrement des instructions ULM : ce sont des instructions qui fixent le cadre règlementaire technique pour la fabrication d’un ULM. Ce sont des documents à destination des constructeurs amateurs et des fabricants d’ULM qui doivent respecter ces consignes techniques à la lettre.
Les paramoteurs Dragonfly ont également été conçus en suivant strictement les instructions ULM de la DGAC, notamment la dernière version : instruction du 24 juin 2019 relative aux aéronefs ULM
Le règlementation ULM n’a qu’un seul but : garantir la sécurité de l’utilisation et des tiers, environnement compris dans les tiers. Sur le site du gouvernement français, on peut lire :
Un Dragonfly étant plus sécurisé, plus performant et plus propre, il n’y a aucune raison valable pour que la réglementation soit bloquante.
Dragonfly est déjà en contact étroit avec la DGAC et la FFPLUM afin de faire évoluer les aspects réglementaires. La FFPLUM est, pour le moment, très favorable au projet et à nos idées.
3. La cage partielle ne m’inspire pas confiance, pouvez-vous me rassurer sur ce point ?
Les 3 prototypes actuels ont effectivement une cage partielle, démontable sans outil, d’environ 120° d’angle. Cette cage partielle est tout a fait indispensable pour maintenir un bon niveau de sécurité dans des conditions d’utilisation et de vol normal. Tous les vols d’essais ont été réalisés avec cette configuration et certains vols ont été fait en conditions thermiques entre 11h et 17h l’été. En effet, Christophe est également pilote de parapente.
Nous estimons que cette configuration protège contre plus de 90 % des incidents : petite fermeture asymétrique ou frontale, abatée, dégonflage au décollage…
Une cage à 240°, c’est a dire qui protégerait et visualiserait les plumes des hélices est envisageable sans trop dégrader les performances ni trop augmenter le poids ou le prix. Elle pourrait être montée en option (modularité) suivant les conditions de vol et l’expérience de pilotage de l’utilisateur. Nous considérons que la partie basse de la cage (les derniers 120° sur 360°) sur un paramoteur mono rotor ne sert à rien en vol, elle sert uniquement au gonflage dos voile.
Enfin un Dragonfly décolle plus court qu’un paramoteur classique du fait de l’absence de couple et la plupart des paramotoristes volent en conditions non thermiques, ce qui limite encore les risques au décollage et en vol.
4. La manette des gaz sans fil est-elle sûre ?
Pour le moment nous avons choisi une manette de gaz sans fil avec un poussoir et non pas une manette à levier de type « poignée de vélo » comme c’est le cas pour la plupart des paramoteurs (des alternatives existent déjà à la poignée à levier). Le fonctionnement sans fil donne un sentiment de liberté supplémentaire et cela est très appréciable au gonflage et durant le décollage.
Bien évidement, il ne faut pas la perdre en vol (ni au sol d’ailleurs…c’est mieux) mais si c’était le cas, le paramoteur se mettrait en sécurité (comme si la batterie était vide).
La manette peut être sécurisée de 3 manières en vol : le pilote passe son index dedans, il y a une dragonne et un leech sur la sellette ou le pilote est envisageable.
Quand vous achèterez un Dragonfly, nous vous fournirons 2 manettes (en cas de casse ou de perte). Mais, pour des raisons de sécurité, vous ne pouvez pas utiliser les 2 en même temps : chaque manette a un récepteur avec un code unique. Une (petite) intervention de maintenance est nécessaire pour changer de manette. Et il y aura toujours moyen de recommander des manettes supplémentaires, voir d’utiliser une manette PWM standard de votre choix avec une autre ergonomie qui vous correspond mieux.
L’autonomie de la manette est de plus de 6h, la recharge se fait par induction et elle est étanche aux projections et à la poussière.
Enfin il est possible que nous proposions aussi une version filaire pour les pilotes qui le souhaitent.
5. Est-ce que je peux gonfler un Dragonfly dos voile ?
Bien sur, même si les voiles actuelles permettent de plus en plus le face voile par vent faible, de nombreux pilotes de paramoteurs utilisent encore quasi exclusivement le dos voile. Il est donc indispensable de proposer cette technique de gonflage.
Sur un Dragonfly même si cela ne paraît pas évident à première vue, il est tout à fait possible de gonfler un Dragonfly en dos voile. C’est possible grâce aux 2 pièces que nous avons spécialement étudiées qui coulissent sur la partie haute des 2 cages partielles: les portes suspentes. Ces portes suspentes doivent être réglées suivant l’envergure de votre aile à plat. Par contre, le Power Start sera impossible, donc interdit, sur un Dragonfly.
Nous sommes entrain de développer et tester un mode reverse des hélices au sol pour faciliter le face voile sans ou par vent faible. C’est le mode Dragonfly HR, comme Heyl Reverse car suggéré par Julien Heyl, fondateur de la CFDM. Les essais sont en cours…à suivre mais si cela fonctionne comme nous l’espérons, cela pourrait révolutionner la pratique du gonflage en paramoteur.
6. Quel poids pour quelle autonomie ? Et à quel prix ?
Vus les résultats actuels de nos essais au sol et en vol, nous pouvons envisager qu’un Dragonfly propose des autonomies et poids concurrentiels par rapport aux paramoteurs thermiques. Notre objectif est de proposer une machine d’environ 30-32 kg avec une autonomie de palier sur une aile B/B+ de 90 min.
Les développements sont encore ne cours mais actuellement le prototype Dragonfly 2 a une autonomie de palier de 60 min avec une aile B/B+ pour un poids de 25,4 kg. Voici un comparatif de l’évolution des 3 prototypes Dragonfly.
Enfin, nous espérons un prix sous les 12 000€ TTC mais nous devons encore affiner le chiffrage du coût de revient réel (pour l’instant, nous n’avons pas compté nos heures pour fabriquer les prototypes et heureusement sinon…on y serait jamais arrivé !)
7. Que se passe-t-il en cas d’arrêt imprévu (panne) d’un des 2 moteurs ?
C’est une des questions qui revient le plus souvent : il n’est pas possible de tolérer la panne d’un des 2 moteurs sur un Dragonfly car cela induirait au mieux un twist, au pire une auto rotation…
Tout d’abord il faut savoir que les moteurs électriques sont d’une manière général bien plus fiables que les moteurs thermiques. Par exemple, la durée de vie moyenne d’un moteur automobile est d’environ 5000h et la durée de vie d’un moteur 2 temps ne dépasse pas les 500h (et en le poussant loin, c’est plus 200 à 300h). Les moteurs brushless que nous utilisons ont une durée de vie de 10 000h. Soit bien plus que les heures de vol qu’un paramotoriste moyen ne fera jamais durant toute sa vie (sauf peut être les champions et encore : il faudrait voler 500h par an pendant 20 ans pour atteindre les 10 000h !).
Il y a toujours un « pilote dans l’avion » mais le couple de lacet créé par l’arrêt brutal non désiré d’un des 2 moteurs, même en vol palier, est très important. Il est bien trop important pour maintenir un paramoteur dans le domaine de vol normal. La fiabilité absolue n’existe pas, il faut donc absolument prendre ce risque en compte.
Ce problème a été réfléchis dès le début du projet, c’est pourquoi Dragonfly utilise un contrôleur de vol gère la stabilité et les éventuelles défaillances de la machine.
Plusieurs algorithmes redondants ont été mis en place pour garantir la sécurité d’un Dragonfly en cas de panne d’un des 2 moteurs.
La conception d’un Dragonfly est de type :
– « Fail Safe » : pas de destruction de la machine en cas d’un élément défaillant,
– « Life Safe » : pas de risque pour la vie de l’équipage en cas de défaillance
Ainsi en cas de panne d’un des 2 moteurs, l’autre est arrêté instantanément dans un délais très court. Nos algorithmes travaillent à 10 Hz ou plus. Le pilote se retrouve en mode « parapente » et peut atterrir en sécurité. Bien évidement le châssis a été conçu et testé pour résister à une défaillance moteur.
Un Dragonfly va également détecter la casse d’une des 2 hélices (impact avec le sol ou un objet en vol) et mettre la machine en mode sécurité suivant la gravité de la casse. C’est pourquoi nous osons dire qu’un Dragonfly est plus sécurisé qu’un paramoteur classique.
Mécaniquement, tous les Dragonfly sont testés à 120 kg de poussée. Les instructions ULM de la DGAC demandent un coefficient de sécurité pour le bâti moteur de 1.5. En testant à 120 kgF, nous sommes à plus de 2 et vous n’aurez jamais besoin d’autant de poussée sur un Dragonfly.
Attention testé à 120 kg ne veut pas dire qu’un Dragonfly casse à 120 kg mais que les déformations mécaniques avec cette charge d’épreuve sont acceptables : on ne dépasse pas la limite élastique, il n’y a pas de déformations permanentes.
Enfin, tous les Dragonfly enregistrent les datas de vols du contrôleur. Vous pourrez donc faire des analyses « après vol » de tous vos vols.
8. J’ai entendu parler d’une application Smartphone Dragonfly, qu’est ce que c’est ?
Vous avez bien entendu, nous proposerons à tous les pilotes Dragonfly une application smartphone. Fin 2023, elle était encore en développement mais voici un avant goût.
Le but de l’application Dragonfly est de fournir :
– des informations sur la batterie de manière plus précise qu’ simple pourcentage de batterie résiduelle,
– des datas de vol en temps réel, comme la finesse sol et la Vz (un vario est inclus : plus besoin d’avoir un alti-vario quand vous volez en Dragonfly…)
– d’analyser et de compiler les datas pour fournir des datas sécuritaires au pilote comme la durée précise et la distance de vol restant